Une conférence innovante réunit des organisations contre l’exploitation illégale et le commerce illicite

13 December 2017
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Le CIDT, en collaboration avec le Bureau Régional d’Interpol pour l’Afrique centrale, a organisé un atelier de trois jours (14-16 novembre 2017) sur l’application des lois et l’exploitation forestière illégale dans le Bassin du Congo à Yaoundé, au Cameroun.

La conférence s’inscrit dans le cadre du projet Voix des Citoyens pour le Changement (CV4C) , financé par l’UE, qui vise à renforcer  la contribution de la société civile, des peuples autochtones et des organisations communautaires à l’amélioration de la gouvernance forestière  et à la gestion durable des forêts.

Cette conférence, la première du genre, a réuni les autorités chargées de l’application de la loi et les acteurs non étatiques dans le Bassin du Congo.

Les principaux objectifs visés par les ateliers étaient d’examiner comment leurs différents rôles peuvent servir à s’entraider, explorer des mécanismes d’échange et de partage des informations, et bâtir une confiance mutuelle favorisant la collaboration pour accomplir  leur mandat respectif,  afin d’améliorer la gouvernance forestière et lutter contre l’exploitation forestière illégale et le commerce illicite.

Un Ordre du jour percutant

Les points à l’ordre du jour comprenaient:

  • Mise à jour sur les Accords de Partenariat Volontaires (APV)
  • Situation de l’application de la loi, du commerce  et des crimes forestiers dans le Bassin du Congo  – une introduction aux organismes chargés de l’application de la loi dans la région.
  • Surveillance des forêts  menée par la société civile dans le Bassin du Congo, contributions à l’application de la loi– outils et méthodologies de surveillance des forêts.
  • Transparence  et corruption au sein  du secteur des ressources naturelles dans le Bassin du Congo  – leçons tirées des autres industries et activités illicites concernant la faune, la flore, les drogues et le trafic d’êtres humains.
  • Au-delà des  concessions forestières
  • Inspection, contrôle forestier et mise en vigueur – qui fait quoi et comment?
  • Session facilitée sur la création d’un groupe de travail sur l’application de la loi forestière dans le Bassin du Congo.
  • Rencontres bilatérales entre les services chargés de l’application de la loi et la société civile  – Plans de collaboration concrets

Après deux journées intenses de présentation des différentes méthodologies, outils, partenariats axés sur la collaboration et des défis concernant les points ci-dessus à l’ordre du jour, les acteurs étatiques et non étatiques se sont réunis pour discuter et élaborer des plans d’action propres à chaque pays, définissant la façon dont ils travailleront conjointement pour améliorer la mise en application de la  loi dans le commerce illégal du bois.

La période d’échange a permis aux acteurs, qui n’ont jamais eu l’occasion de se réunir ensemble, de comprendre les défis et les contraintes qui déterminent la capacité de chacun à atteindre ses objectifs organisationnels.

Les échanges intersectoriels  ont débouché sur des plans d’action propres à chaque pays et leur contexte, axés sur l’intégration des leçons tirées de la conférence et de leur travail quotidien.

Nonobstant  ces divers contextes nationaux, les acteurs représentants les cinq pays* impliqués  dans le projet CV4C ont défini les prochaines étapes qui auront un impact sur toute la région.

Engagement à l’action

Certaines des actions  proposées  sont  indiquées ci-dessous :

  • Révision de la Stratégie  Nationale de Contrôle Forestier et  Faunique (CAM)
  • Créer des bases de données nationales  multi-acteurs  sur la criminalité environnementale et  un mécanisme de  maintenance, incluant les rapports des Observateurs Indépendants (CAM, RCA, RC, GAB, RDC)
  • Créer un réseau d’Observateurs  Indépendants au niveau  national avec des mécanismes de partage d’informations (RDC)
  • Renforcer la capacité des OSC et  de la justice aux niveaux  provincial et local dans  les activités de surveillance des forêts  (RDC)
  • Augmenter  le nombre d’acteurs pour favoriser la collaboration et le partenariat avec les pouvoirs publics et les organismes chargés de l’application de la loi, y compris Interpol (CAM, GAB, RDC)

*La conférence a réuni les participants des cinq pays du projet CV4C à savoir : Cameroun, République centrafricaine, République du Congo, Gabon et République Démocratique du Congo. Il y avait également des participants du Ghana, Côte d’Ivoire, Guinée Équatoriale, Belgique, Etats-Unis, et  France.

Télécharger les présentations

Pour des informations et indications supplémentaires sur les sessions, et pour télécharger  les présentations en  PowerPoint, veuillez consulter la page web de la conférence.

Photos de l’événement

Conference family photo