Fondé sur l’égalité et l’équité, le terme “genre” fait référence aux rôles, responsabilités et opportunités socialement assignés et associés aux femmes et aux hommes, autant qu’aux structures de pouvoir cachées qui gouvernent les relations entre eux. Dans le cadre des de la gouvernance forestière, le constat est que la perspective de genre est absente de l’élaboration, de la planification ou de l’exécution des politiques, des stratégies et des processus de mise en œuvre dans les initiatives existantes. Le renforcement des capacités sur l’intégration du genre au sein des organisations est un besoin que les partenaires au projet “CV4C (Citizen Voice for Change / Voix des citoyens pour le changement)” ont exprimé.
Ainsi, un atelier a été organisé au niveau sous régional avec pour objectif de renforcer les capacités des points focaux genre sur l’élaboration de la stratégie organisationnelle y relative. Les participants ont à cet effet : révisé et évalué les résultats des formations nationales sur le genre dispensées aux partenaires de CV4C et aux parties prenantes en 2017 ; échangé sur les éléments clés du rôle de point focal au sein des organisations partenaires et tenté d’aboutir à des termes de référence pour rendre explicites ces éléments au sein desdites organisations.
Au sein du CED, la politique genre existe depuis 1997 et a été actualisée, le contexte étant en évolution. A cet effet, une réflexion avait été poussée sur les possibilités de mettre en application l’approche genre dans le travail au quotidien. Les participants avaient alors manifesté un grand intérêt pour la lutte contre les discriminations faites à l’égard des femmes en milieu professionnel. Les préoccupations portaient particulièrement sur comment spécifiquement intégrer le genre dans la mise en œuvre des activités et comment briser les stéréotypes. Des échanges riches mis sous le signe du “gender” et non du “danger” pour la gente masculine.
Le projet CV4C accorde un grand intérêt à une participation effective des femmes dans la gouvernance forestière. D’une durée de quatre ans et entamé depuis 2017, ledit projet vise à renforcer la contribution des Acteurs Non Etatiques (Organisations de la Société Civile, Populations Autochtones et communautés locales) à l’amélioration de la gouvernance forestière et à la gestion durable des forêts dans 5 pays du Bassin du Congo : le Cameroun, le Gabon, la République Centrafricaine, le Congo, la République Démocratique du Congo. Financé par l’Union Européenne et coordonné par le CIDT (Centre for International Development and Training), le projet est mis en œuvre au Cameroun par le CED, FLAG et FODER.