Du 19 au 22 juin 2018, une quinzaine d’OSC mettant en œuvre l’Observation Indépendante (OI) dans le bassin du Congo se penchent une fois de plus sur la question de l’exploitation forestière illégale. Ce phénomène qui affecte plus que jamais la gestion des forêts dans la sous-région, nécessite en effet que l’on s’y attarde davantage. C’est ce qui justifie la tenue de l’atelier de renforcement Institutionnel de la plateforme régionale de ces OSC organisé pour cela à Douala par FLAG, dans le cadre de la mise en oeuvre du projet CV4C. L’objectif visé par la rencontre est de renforcer le positionnement de la plateforme régionale d’OI, comme instance de promotion d’une OI plus professionnelle, crédible et efficace.
“ La plateforme des OSC sous-régionale qui mettent en œuvre l’OI veut se mobiliser pour travailler ensemble contre l’exploitation des ressources naturelles illégales dans le bassin du Congo. Pour cela, nous entendons coordonner nos actions dans la région, parler d’une voie commune afin que nous puissions être entendu par la communauté nationale, internationale, amener les politiques à changer et à améliorer la manière dont les ressources naturelles sont actuellement gérées et exploitées”, a indiqué Horline Njike, la secrétaire générale de FLAG dans son propos introductif.
Pour cela, pendant quatre jours, les experts en matière d’OI du bassin du Congo vont entre autres élaborer des références régionales partagées sur l’OI, en tenant compte des méthodologies et outils existants; et examiner les options potentielles de mobilisation des ressources pour assurer la durabilité de l’OI dans le bassin du Congo.
Il n’est pas superflu de rappeler que, mandatée ou non, l’OI fait régulièrement face à de nombreuses difficultés, telles que l’accès aux informations, des relations conflictuelles avec l’administration forestière et le secteur privé, pour ne citer que ces exemples. Ceci malgré le fait incontesté que l’OI est de plus en pus reconnue comme un outil efficace de lutte contre l’exploitation forestière illégale dans les pays forestiers africains. Toutefois, beaucoup reste à faire!