République Centrafricaine

  • Partenaire : Centre pour l’Information Environnementale et le Développement (CIEDD)
  • Domaine : Diagnostic de la mise en œuvre de l’Observation Indépendante Mandatée en RCA

Quelle était la situation dans ce domaine avant le début du projet ?

L’observation indépendante mandatée des activités forestières en République centrafricaine est mise en œuvre depuis 3 ans mais très peu de résultats concrets pouvaient être mis à son actif. Malgré la réalisation de 5missions, conjointement avec des équipes de l’administration, aucune sanction n’a été infligée à un opérateur sur la base des observations de l’OI. Tout en poursuivant la réalisation des missions d’investigation, le projet CV4C a permis de s’interroger sur les raisons de ce déficit d’impact et des analyses ont été effectuées. Il en est ressorti qu’une confusion autour de l’approche régnait tant au niveau de la société civile que l’administration en charge des forêts. Autant la société civile pensait accompagner l’administration, autant cette dernière était convaincue d’apporter un appui à la société civile pour la réalisation des missions que lui conférait l’APV. Il fallait donc harmoniser la compréhension de ce concept par les acteurs.

 

Quelles ont été les principales réussites et les facteurs de celles-ci ?

L’identification des problèmes inhérents à la mise en œuvre de l’OI en RCA a été le fruit d’une collaboration fluide entre CIEDD, l’Administration et les autres acteurs de la société civile impliqués. L’appui technique de FLAG a aussi été un facteur déterminant à travers l’accompagnement dans la mise en œuvre d’un processus interne de contrôle qualité pour la mise en ligne des rapports produits sur le portail OTP qui a permis de déceler les faiblesses persistantes et a conduit à l’élaboration des procédures opérationnelles de mission.

Quels ont été les défis (ou les échecs) ?

Pour remettre l’OIM sur de bons rails, il y a lieu que l’administration prenne le leadership et démontre son engagement pour la réalisation des actions de contrôle de la gestion forestière. Un tel changement peut se traduire dans la composition des équipes qui doit désormais intégrer des compétences nécessaires à la bonne exécution de la mission mais aussi pour prendre les actions de droit qui découleront des constats réalisés. De son côté, CIEDD devrait faciliter la préparation matérielle avec une approche plus inclusive dès les stades initiaux de la mission. Par ailleurs, CIEDD doit veiller à l’application des procédures opérationnelles à chacune des étapes de la mission ce qui appelle à plus de rigueur et de professionnalisme dans la conduite de l’OI.

Quelles sont les principales leçons apprises ?

La réorientation de la mise en œuvre de l’OIM en RCA a permis de définir plus clairement les rôles que devront jouer les différentes parties prenantes (société civile, administration en charge des forêts et autres services impliqués, secteur privé et partenaires au développement). L’élaboration des procédures opérationnelles a permis à CIEDD d’avoir un référentiel pour assurer de la qualité de la préparation, de la réalisation des missions de terrain ainsi que pour un suivi efficace des activités d’exploitation forestière.